L’angor spastique ou angor de Prinzmetal est une entité clinique et physiopathologique connue depuis très longtemps. Son diagnostic reste toutefois très sous-estimé car trop peu évoqué et recherché. Cette pathologie à des complications graves, comme les troubles du rythme pouvant aller jusqu’à la fibrillation ventriculaire. Elle est alors une des causes de mort subite. Au Japon, cette pathologie est plus fréquente et mieux connue. Les tests de stimulation sont plus souvent réalisés car plus souvent positifs. Contrairement à la France, ou cette pathologie est moins souvent évoquée et dont les tests de provocation sont moins utilisés, car réputés très souvent négatifs. Pour améliorer la détection de cette pathologie, il est important de l’évoquer dans les angors de repos, avec notamment des douleurs en seconde partie de nuit, devant des syndromes coronariens aigus et mort subite sans atteinte coronarienne à la coronarographie. Pour confirmer le diagnostic, il faut réaliser les tests de provocation à l’ergonovine. Afin d’en améliorer la sensibilité, sans pour autant en augmenter le risque de complication, il paraît souhaitable de réaliser l’injection d’ergonovine en intracoronaire. Avec un test plus souvent réalisé et plus sensible, cette pathologie, dont le traitement médical est très souvent efficace, retrouvera sa place dans la gestion des pathologies coronaires.

The clinical and physiopathological clinical entity known as spastic angina or variant angina has been long documented. It remains, however, an under-estimated condition, which is insufficiently diagnosed and explored. This pathology is associated with severe complications such as heart rhythm disorders, which may potentially result in ventricular fibrillation and cause sudden death. In Japan, this condition occurs more frequently and is better documented. Stimulation tests are also carried out more often and have a higher positivity rate than in France where vasospastic angina is less frequently reported and where provocation tests are associated with negative results and are, consequently, performed less often. In order to improve the detection of this pathology, its potential presence should be explored in patients with rest angina who experience chest pain in the second half of the night and also in instances of acute coronary syndrome with sudden death and no angiographically visible coronary artery disease. The diagnosis should be confirmed by means of ergonovine provocation tests. In order to enhance the sensitivity of these tests without increasing the risk of complications, injection of ergonovine should be preferably carried out via the intracoronary route. By increasing the frequency and sensitivity of these tests, this pathology, which responds well to medical treatment in many cases, could be amenable to therapeutic management as any other form of coronary artery disease.